AMAR ADDADI

Dès son plus jeune âge le sport devient son univers, tous les sports mais un seul retient vraiment son attention : l’athlétisme et en particulier le saut à la perche. Il est attiré par ces hommes volants, ces conquérants du huitième ciel comme le dira plus tard un journaliste sportif français dans un livre. Le saut à la perche était loin de ressembler au spectacle vertigineux que l’on connait aujourd’hui. C’est beaucoup plus modeste car on n’utilise pas le même matériel. Pas question de perches en fibre de verre mais du métal, du duralumin, un alliage d’aluminium certes beaucoup plus léger que le bambou mais encore beaucoup trop rigide.

Le jeune Amar ne veut certes pas se comparer aux grands champions mais faire du mieux possible car cette discipline à l’époque est beaucoup plus dangereuse qu’aujourd’hui. Pas question de tapis douillet pour réceptionner les différentes tentatives des vaillants conquérants d’altitude mais un simple tas de sable qui meurtrissent le corps à chaque entraînement ou à chaque compétition. La carrière d’Amar Addadi, au moment de l’indépendance de l’Algérie est plus modeste avec des titres de champion d’Algérie et vice-champion Maghrébin. Il en garde d’ailleurs de très bon souvenirs mais également quelques cicatrices encore visibles aujourd’hui. Néanmoins à l’arrivée de la perche en fibre de verre il engrange une expérience technique qui dans le futur va lui servir dans l’enseignement de ses futurs jeunes élèves.

Il se tourne alors vers le études, toujours dans le sport en obtenant son Certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique et sportive puis un master en Management des organisations sportives. Il va évoluer tout le reste de sa carrière dans différents postes où il est parfois bénévole parfois un grand commis de l’Etat. Il devient ainsi tour à tour Professeur d’éducation physique et sportive puis enchaine plusieurs postes d’entraineurs, de directeurs dans différentes instances reliées au ministères algériens des sports et de la fédération d’athlétisme.

Il se consacre ensuite à une carrière de dirigeant sportif au sein des structures nationales sportives et entre au sein du Comité Olympique Algérien depuis 1983. Pourtant l’athlétisme reste son sport favori et devient directeur Technique National d’Athlétisme (1980-1982) puis vice-Président de la Fédération Algérienne d’Athlétisme (1986-1988) et membre de l’organisation en Athlétisme des Jeux Méditerranéens Alger 1975 et des Jeux Africains Alger 1978 ainsi que président du Comité Technique d’organisation des Jeux Sportifs Nationaux 1985.

II se consacre ensuite à une carrière de dirigeant sportif au sein des Organisations sportives internationales. En premier lieu au Conseil supérieur du Sport en Afrique (CSSA) puis en étant chef de mission dans diverses compétitions internationales comme les Jeux Méditerranéens de Casablanca (1983) puis aux Jeux Olympiques de Los Angeles (1984), aux Jeux Sportifs Arabe de Casablanca et Rabat (1985) et enfin aux Jeux Africains au Caire (1991).

Il devient membre (1987-1997) puis président (1997-2013) de la commission technique des Jeux Méditerranéens et enfin il succède à Claude Collard comme Président du Comité International des Jeux Méditerranéens (CIJM) en 2003. Il obtient l’ordre du mérite de l’ACNO (Séoul 2006) et reçoit l’Ordre Olympique d’argent (2010).

 

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